Le « terrier » est une métaphore de mon état de création. C’est une structure cachée, désordonnée, en perpétuelle expansion, faite de bifurcations et de passages multiples. Dans ce processus, il n’existe aucun chemin prédéfini : je peux à tout moment revenir en arrière, changer de direction, explorer une nouvelle voie. La toile devient un champ d’expérimentation ouvert, sans début ni fin fixes. Peindre n’est pas un acte d’achèvement, mais un geste d’excavation continue – un déplacement intérieur, une tentative toujours en cours de transformation, de renversement, de reconstruction. À l’image du terrier, la peinture creuse vers l’intérieur tout en laissant entrevoir d’infinies sorties possibles.